13 mai 2014

J19 / Kakadu : Dundee se lance dans le parc!

(Rédigé par Fab)



Bataille avec Apollo
Pour rappel, on a reçu un mail hier soir indiquant que le van que l'on devait récupérer aujourd'hui avait été accidenté et qu'on devrait en attendre un autre pour 15h.
Cette histoire de van indisponible avec Apollo ne nous a pas empêché de dormir et nous avons passé une très bonne nuit à l'hôtel. Au réveil, on repense tout de suite à ce problème et on se demande comment va se passer notre arrivée chez Apollo.

Ils ouvrent à 8h. Comme prévu la veille avec la réceptionniste, on laisse nos sacs à l'hôtel  et on part à pied chez Apollo. Après 20 minutes de marche, on arrive à 7h45 devant Apollo. Ils ont déjà l'air ouvert donc on rentre.

On se présente à la personne qui nous accueille et elle semble un peu gênée. Elle part voir sa manager et revient vers nous : "Vous avez reçu notre email ?". Réponse : "Oui mais c'est pas possible d'attendre un autre van pour 15h, il nous en faut un maintenant".
On est donc redirigé vers la manager et le ton va assez vite monté. Elle me sort l'argument imparable : "c'est marqué dans le contrat  que la récupération des vans est soumise à la disponibilité des véhicules". C'est quand même incroyable, on a réservé un van depuis 2 mois, on a tout payé, et quand on arrive, on a rien...
On lui dit alors qu'elle doit trouver une solution. Elle nous dit qu'il n'y en a aucune, il faut attendre 15h. Nous, on lui a  proposé pleins de solutions :
  • ils nous donnent un autre type de van supérieur. Réponse : il n'y en a aucun de dispo
  • ils nous payent un taxi pour se balader aujourd'hui. Réponse : On n'est pas une société de transport
  • ils s'arrangent avec les autres compagnies pour un prêt de van. Réponse : Si vous voulez, on annule tout le contrat et vous allez voir chez les concurrents
  • elle appelle ses supérieurs pour obtenir quelque chose. Réponse : elle les a déjà appelés hier et elle a obtenu un van pour 15h, problème résolu.
On leur dit qu'au moins, il faut une compensation financière, et pas seulement le jour perdu. C'est un refus catégorique. Elle est même choquée qu'on se plaigne et dit que d'habitude, quand ça arrive, les gens sont compréhensifs. Si on avait 2 semaines par ici, ok, mais là, on n'a que 3 jours.

On reste sur un non catégorique mais on ne quitte pas le bureau. On reste à parler un français 5 minutes devant elle puis on réattaque. On lui redemande d'appeler ses supérieurs et elle nous dit d'aller s'asseoir plus loin, qu'elle va appeler mais qu'elle ne promet rien. Ca sent franchement la façon de se débarasser de nous et on va donc attendre sur les banquettes, dépités. Pendant l'attente, on réfléchit à ce qu'on va pouvoir faire sans van et comment réaménager notre planning déjà tendu.

Une demi heure plus tard, elle revient vers nous. Comme par magie, alors qu'il n'y avait plus aucun véhicule, elle arrive toute gentille et nous dit qu'elle peut nous proposer un 4x4. Là, on retrouve un grand sourire, kakadu comporte de nombreux chemins non goudronnés que l'on n'a pas le droit de prendre avec les vans non 4x4 (mais on en avait quand même prévu dans notre programme). Notre location de van pour 4 jours nous coûte $360, pour ce 4x4, ça aurait été $1240. Son seul inconvénient, c'est qu'il consomme 2 fois plus que le van mais si ça nous permet de faire plus de choses, c'est pas grave.

On passe donc à la gestion des papiers pour récupérer le véhicule. C'est une autre personne qui s'occupe de nous, un français en stage chez Apollo. Par rapport aux autres villes, une étape de plus qui montre que cet endroit est unique, on nous remet une balise à déclencher en cas de danger de mort pour qu'un hélicoptère arrive au plus vite. On nous met en garde de ne pas l'utiliser pour rien car des touristes l'ont déclenché pour un pneu crevé et ont dû payer les frais d'hélicoptère, soit $75 000.

Dernière étape, la saison humide ayant duré plus longtemps que prévue, de nombreuses routes sont encore fermées donc on demande un rapport de l'état des routes. Nouveau coup de massue par rapport à notre programme. Ubirr, 40 cm d'eau sur la route, pas sûr que ça passe même avec le 4x4. Maguk et surtout Gunlom, la route est carrément fermée. La déprime reprend, il ne reste presque plus rien sur notre programme...
Pas le temps de tergiverser, il est 10h passé et on doit aller voir les crocos pour 11h, à une heure de là... On démarre le 4x4 et c'est parti !

Crocodile Jumping
Il est également temps de baptiser notre nouveau véhicule. Le nom était déjà trouvé avant et il est encore plus adapté pour un 4x4. C'est dans cette région que nous allons voir des crocodiles et c'est également ici qu'a été tourné le film Crocodile Dundee. Ce noueau van sera donc appelé Dundee.
Sur la route, on roule le long de marécages, on croise beaucoup de road train, ces longs camions qui tractent jusqu'à 5 remorques (on n'a pas vu plus en tout cas), et au dessus de nous, des dizaines et des dizaines de rapaces planent à l'affut de leur prochaine proie.

Le chrono est vraiment limite pour arriver, il y a beaucoup de travaux sur la route qui nous ralentissent mais on file quand même et on arrive à 10h55, juste le temps d'acheter les tickets et on embarque sur le Adelaide River Queen.

Cette petite croisière d'une heure va nous permettre de voir des crocodiles. C'est du jumping crocodile, le but étant de leur tendre des gros morceaux de viande pour qu'ils se mettent à la verticale et usent de leur force pour bondir hors de l'eau. Ce n'est pas très sauvage, mais au moins on est sûr de voir des crocos, et ils sont quand même dans leur milieu naturel, même si on voit qu'ils ont bien pris l'habitude de venir vers le bateau chercher la précieuse nourriture. En tout cas, ça nous permet de voir leur puissance, leur capacité à se cacher dans l'eau (on les perd des yeux en quelques centièmes de secondes) et leur fourberie en faisant semblant de ne pas s'intéresser, disparaissant parfois, et en bondissant d'un coup. Les plus gros font 6 mètres de long et on n'a pas envie d'aller barboter avec eux. Le bateau à un étage ce qui permet de voir les crocos d'en haut, sans vitre, ou d'en bas, tout près d'eux, protégés par une vitre.
     

Sur le retour, les organisateurs jettent également des morceaux de viande aux dizaines de rapaces qui volent au dessus de nos têtes.

  

Bowali et Jabiru
Après ce spectacle, on reprend la route pour aller vers le parc national de Kakadu. On roule au milieu de la forêt en passant régulièrement devant des petits feux lancés volontairement par des rangers. Sur la route, on réfléchit à ce qu'on va pouvoir faire puisque les routes sont fermées. Ca nous désespère un peu mais on veut passer voir le centre d'infos de tourisme de Bowali avant de s'organiser.

On s'arrête donc à Bowali après 2 heures de trajet. Cet arrêt va à nouveau renverser la situation. On demande ce qu'on peut faire dans le parc en indiquant que notre rêve, c'était Gunlom mais qu'on a vu que c'était fermé. Il nous confirme que c'est fermé mais la route de Gunlom doit ouvrir demain pour la première fois en 2014. Parfait, c'est demain qu'on doit s'y rendre. Il nous indique par contre que la route est encore très difficile et qu'il faut absolument un 4x4. La situation était catastrophique à nos yeux au réveil et finalement, quelle chance on a ! Après avoir bataillé chez Apollo, on récupère un 4x4 au dessus de nos moyens pour le même prix, et Gunlom ouvre juste à temps ! On repart de là avec un grand sourire. Maguk (ensemble de piscines naturelles), quant à lui, est bien fermé, mais pas grave, on l'avait déjà mis entre parenthèse puisqu'on n'était pas censé avoir un 4x4.

On passe rapidement à Jabiru, principle "ville" de Kakadu, à 2km de Bowali, pour faire le plein et les courses pour 3 jours. Cette fois-ci, pas de salade, on s'achète donc donc de quoi faire notre salade de riz nous même. Tout est assez cher, notre indicateur de prix, le paquet de tim tam (biscuits au chocolat australiens), qui est habituellement à $2,50 est ici à $4.

Ubirr
Notre première visite à Kakadu est Ubirr, au nord, et elle va permettre de tester les capacités de Dundee. Après quelques kilomètres, on se retrouve devant la route inondée de 40 cms d'eau. Il y a une personne devant, on lui demande si ça passe avec notre véhicule, il nous dit que oui et c'est parti. Anne n'est pas trop rassurée car le niveau de l'eau est quand même bien haut. Pour ma part, j'adore, mais sous les 40 cms d'eau, on ne voit pas la route alors j'espère quand même ne pas la quitter.
On passe ce petit morceau de rivière sans encombre, et on en retrouve un deuxième quelques kilomètres plus loin, beaucoup plus long à franchir (une cinquantaine de mètre). Celui-ci est beaucoup plus impressionnant, il n'y a personne pour nous dire qu'on peut y aller mais ça passe aussi.
 

Ubirr correspond à une petite balade de quelques centaines de mètres, qui nous permet de découvrir les peintures aborigènes avant de finir sur un magnifique point de vue à 360° avec d'un côté, la plaine très verte et ses petits lacs, et de l'autre, la fôret et les petites montagnes.
      

Cahill crossing
Sur la route du retour, on s'arrête à Cahill Crossing, une route qui traverse une rivière avec beaucoup de courant, et potentiellement, des crocodiles dans les parages. Pourtant, il y a des pêcheurs tranquillement installés dans l'eau. On verra des 4x4 traverser, c'est impressionnant. Ca donne envie de lancer Dundee dans l'aventure mais on ne va pas dans cette direction et il faut une autorisation pour traverser.
  
Nourlangie Rock
On vise ensuite Nourlangie Rock, plus au sud. On repasse donc par Jabiru pour refaire le plein et également remplir les 2 bidons de 20L disponibles avec le 4x4 pour ne pas se faire peur en cas de problème. Nourlangie est ensuite à 25 minutes de Jabiru, on y arrive vers 18h. La nuit commence donc à tomber donc on va être seul pour faire la balade, qui nous offre à nouveau un beau point de vue et de l'art aborigène. Avec la nuit, on entend énormément d'oiseaux, on se croirait vraiment dans la jungle. On termine en ne voyant presque plus le chemin puis on reprend la route pour aller à un camping à une demi-heure de là.
      

La douche se fait sans lumière en se faisant dévorer par les moustiques. La cuisine se fait dans la chaleur (il doit faire plus de 30°C dans le van et on y ajoute des flammes...) en se faisant dévorer par les moustiques. Le repas se fait toujours dans la chaleur en se faisant toujours dévorer par les moustiques. La nuit, bizarrement, se fait sans se faire dévorer par les moustiques.

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