17 mai 2014

J23 / Green Island : A la découverte de la barrière de corail

(Rédigé par Fab)



Aujourd'hui, on doit prendre le bateau à 8h30 pour aller toute la journée sur Green Island, petite île coralienne qui doit nous permettre d'aller observer les poissons en faisant du snorkeling (masque + tuba).
Avec le temps d'hier, on n'est pas très serein et pourtant, au réveil à 6h30, on tire les rideaux et il y a un peu de ciel bleu au milieu des nuages alors on reprend espoir. Après un petit déj' rapide, on quitte les lieux pour éviter de trop se faire remarquer à dormir là puisque c'est interdit.
Encore chez Apollo
On prend la direction d'Apollo. Ce n'était pas prévu au programme mais on s'est retrouvé confronté à 2 problèmes avec le van. Le premier, l'ouverture/fermeture à distance avec la clé ne fonctionne pas. C'est gênant, mais surtout, on risque d'oublier de fermer une des portières à un moment et entrainer un risque de vol.

Le deuxième, plus embêtant, le frigo ne marche pas parce que le niveau de la batterie utilisé par le frigo est passé sous les 12 volts ce qui ne nous était jamais arrivé avec les autres vans. On a fait les courses hier et on a passé la nuit sans frigo... On risque de tout perdre.
On arrive à Apollo à 7h20 dans le but d'attendre l'arrivée du premier employé pour l'ouverture théorique de 8h. On a de la chance, il y a déjà quelqu'un donc on va le voir en s'excusant d'être là si tôt mais ça ne lui pose aucun problème. Pour la clé, il change la pile rapidement. Pour le frigo, rien à faire, ils n'avaient pas eu le temps de charger complètement la batterie puisqu'ils avaient récupéré le van peu de temps avant notre arrivée. Pour le recharger, il faut donc rouler 400km ou brancher le van une nuit complète. Je trouve ça suspect quand même. En tout cas, encore pas de frigo pour la nuit, notre nourriture va être perdue ou consommée pas forcément très fraiche.
Au moins, on n'aura pas perdu de temps chez Apollo et l'employé était vraiment très sympa. On part donc vers le port même si on est très en avance. Sur la route, comme on passe devant un marché, on s'arrête y faire un tour et on s'achète quelques fruits pour le repas de midi sur Green Island.
 

Trajet vers Green Island
Après cette petite pause au marché, on reprend notre route vers le port qui est à quelques centaines de mètres seulement. On avait étudié hier où se garer car tout est payant. On a besoin de rester garer 10h. Le parking principal est à $1,2 de l'heure (pas de prix à la journée) mais après avoir demandé à des locaux hier, on va sur un parking un peu plus loin qui nous coûte $6 ($4 les 4 premières heures puis $0,5 l'heure supplémentaire).
On arrive au bateau de la compagnie Big Cat à 8h40 et on monte à bord sous un temps qui a complètement changé. Les nuages sont gris et la pluie tombe, la journée snorkeling s'annonce mal.



A bord, il doit y avoir 300 personnes, dont 95% d'asiatiques. D'ailleurs, sur le trajet, certains messages ne sont donnés qu'en japonais dans le micro. On se dit que pour le snorkeling, en plus de le faire sous la pluie, il va y avoir beaucoup de monde à l'eau surtout que l'île est petite et que les zones de baignade autorisées sont limitées. On a pris l'habitude d'être seuls dans notre voyage, ça met un coup au moral.
Le bateau tangue beaucoup, il y a une grosse houle mais on n'arrive au bout de 1h15 sans avoir été malade bien qu'un peu pâle. Dès l'arrivée, on réalise que d'être avec autant de japonais dans le bateau va nous servir. Arrivés sur une île à 10h15 au milieu de l'océan, ils vont directement dans les quelques boutiques pour manger, acheter des souvenirs ou jouer aux cartes... Sur la journée, on en verra qu'un ou deux aller dans l'eau.
Green Island - premier site de snorkeling : échec
Quant au temps, à peine arrivé sur l'île, les nuages gris s'effacent pour laisser place au soleil. La situation tourne en notre faveur.

 

Après avoir récupéré des palmes, un membre de l'équipage nous a indiqué les 2 zones de baignade, l'une étant moins bien pour le snorkeling. On veut commencer par celle là pour garder la meilleure pour la suite.
J'attrape donc masque, tuba et palmes pour aller explorer les fonds. A peine rentré dans l'eau, c'est la déception. L'eau est très trouble, on ne voit pas à 2 mètres. Je manque de rentrer dans quelqu'un devant moi en ne le voyant pas. Je ne verrai pas de corail et seulement quelques poissons furtifs. Je ne reste donc pas à cet endroit et on part directement à la deuxième zone de baignade.


Green Island - deuxième site de snorkeling : échec
A l'arrivée sur la petite plage, on voit qu'il y a des centaines d'oiseaux dans les arbres derrière nous. Tellement, qu'on sent bien que le jeu va être à celui qui reçoit le moins de fientes. Sur la journée, le score va rester faible : 1-0 pour moi, j'ai donc perdu. Il m'aura fallu moins d'une minute. A peine je pars pour aller dans l'eau, paf, touché au flan ! Le couple de francais installé non loin de nous sera moins chanceux : la fille perdra 2-1.



Sur ce deuxième spot de snorkeling, j'espère trouver vraiment du corail et des poissons. Je vais bien en trouver mais l'eau reste très trouble donc on les voit très mal. On réalise aussi que les coraux sont en grande partie morts, ce qui est probablement dû au tourisme de masse auquel on participe...J'aperçois quand même de gros poissons perroquets et quelques autres espèces donc je retourne sur le sable chercher Anne pour lui dire que ca vaut plus le coup que l'autre spot. Elle prend son matériel et on y retourne à deux. Avec une aussi trouble, on ne reste pas bien longtemps. Sur le retour vers le bord (on est à une centaine de mètre dans l'eau), Anne repère une petite raie de 20 cm. Quelques coups de palmes plus loin, on en voit une deuxième, cette fois-ci énorme a nos yeux, qui doit faire 1m-1,5m de large. Malheureusement, on la perd très vite des yeux vu la clarté de l'eau.
De retour au bord, on est content de ce qu'on a pu apercevoir mais très déçu de l'endroit quand même. Avec cette eau trouble, ça ne correspond pas à ce dont on rêvait. On espère avoir un peu plus de chance l'après midi avec la marée basse. On mange donc notre sandwich préparé le matin et nos fruits puis on profite un peu du soleil.

Green Island - marée basse : succès
Après cette petite pause, on repart vers 13h dans l'eau. Rien n'est plus pareil. Avec la marée plus basse, l'eau est devenue bien plus claire. Cette fois-ci, on voit beaucoup plus d'espèces de poisson, on peut décider de les suivre facilement sans les perdre de vue. On se montre chacun notre tour les plus beaux poissons que l'on repère puis nos chemins se séparent, chacun suivant des poissons.

        

Ceux que je vais suivre me mèneront au bon endroit. Je tourne la tête à droite et je suis à un mètre d'une tortue, je nage avec elle : quel bonheur ! Il faut qu'Anne voit ça, elle en rêve. Malheureusement, elle à une cinquantaine de mètres de là, la tête dans l'eau. Je continue de nager avec la tortue et sort régulièrement la tête de l'eau pour voir si je ne peux pas prévenir Anne. Quelques minutes plus tard, elle a la tête hors de l'eau. Je lui fais des grands signes pour qu'elle vienne au plus vite. Elle comprend bien le message et me rejoins à une vitesse impressionnante (ou peut être lentement mais le temps passe tellement vite quand on nage avec une tortue). A l'arrivée, je l'entends crier de surprise. On en rêvait, ça y est, on nage tous les 2 avec une tortue, sans personne autour. On oublie tous les autres poissons. On la suit encore quelques minutes puis on doit la quitter car elle nous a fait sortir de la zone autorisée de snorkeling, dangereuse car les bateaux y naviguent. On est tellement heureux d'avoir vu ça.
   
Peu de temps après, Anne retourne sur la plage. Pour ma part, je ne peux pas quitter ce spectacle. Je reste donc à admirer tous ces poissons.

   

Je pars également dans la zone un plus sableuse en quête de raies comme on a vu ce matin dans l'eau trouble. Je n'en reverrai pas. Par contre, j'aperçois très rapidement un petit requin d'un mètre. Il va a une vitesse folle et je le perd très rapidement des yeux. J'accélère dans sa direction pour essayer de le retrouver mais je n'y arriverai pas. Je l'ai vu tellement peu de temps que j'en arrive à me demander si je n'ai pas rêver. En tout cas, pas de photos, pas de preuve.
A 15h05, je sors à mon tour de l'eau car on doit monter dans le bateau à 15h15 pour retourner à Cairns. Il fait encore beau quand je sors et à peine 5 minutes plus tard, alors qu'on range nos affaires, il se met à pleuvoir. Le temps de retourner sur le bateau, les nuages gris sont arrivés et il pleut très fort. Quelle chance on a, il aura fait beau juste quand on aura été sur l'île.
Après à nouveau 1h15 de bateau, plus mouvementé qu'à l'aller mais que l'on supporte mieux, on arrive à Cairns sous un temps catastrophique. Apparemment, il a plu toute la journée ici, on était bien sur Green Island. On avait prévu d'aller se baigner dans le lagon artificiel mais vu le temps, on ne fait que passer le voir puis on retourne à la voiture. On arrive trempés par la pluie à la voiture, et comme une tradition quand on va dans une ville d'Australie, on aperçoit une mariée qui doit encore subir la pluie pour son mariage. Cette fois-ci, l'ambiance du mariage est au tuning.

  
Route vers Cape Tribulation
On prend la route pour Cape Tribulation, au nord de Cairns. Il y a 2h30 de route. La première partie de route semble très belle, puisqu'on est un peu dans la montagne et qu'on longe la mer. Dans la nuit, on ne peut pas profiter, on verra bien au retour. Peu avant les 2h de trajet, on se retrouve bloqué comme on s'y attendait par la daintree river. Il faut prendre un petit ferry qui fait des allers retours toute la journée (tous les quarts d'heure) pour permettre au véhicule de franchir la rivière. A cette heure là, on sera seul à faire la traversée qui coûte $23 l'aller retour par véhicule. Une fois de l'autre côté, on attaque une route complètement différente. Il fait très noire mais on sent qu'on est dans la jungle. La forêt autour de nous semble très dense, il faut parfois contourner les branches tombées sur la route. On aperçoit de nombreux animaux ressemblant à de gros rats qui nous coupent la route. C'est assez génial de rouler ici, mais on ne va pas bien vite.
On voit aussi les panneaux de circulation détournés pour indiquer de faire attention aux casoars.

 
On arrive à Cape Tribulation vers 20h30 et on se pose dans le camping juste en face de notre rendez vous de demain avec Ocean Safari pour aller voir à nouveau la barrière de corail.

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